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« Ô monde, tout ce que tu m’apportes est pour moi un bien. » Marc-Aurèle Ballotté par le roulis monotone du RER qui me mène à l’aéroport Charles de Gaule, j’observe par la fenêtre du wagon, le terne défilé des cités de la banlieue Nord. Laure somnole sur la banquette, les bras posés sur notre valise cabossée. J’ai du mal à réaliser que demain, lorsque le soleil se lèvera, à plus de 8 000 km à l’est, je serais présent pour le contempler. Oui, je serais en Chine ! Pour nous autres occidentaux, ce nom évoque tant de choses, tant de clichés y sont associés. Tant de mystères aussi. J’avais beau être plongé depuis des mois dans des lectures destinées à m’initier à la culture, l’histoire et les mœurs du pays, 4 000 ans de civilisation ne s’appréhendent pas facilement. Si je ne devais retenir qu’une chose ces ouvrages, c’est bien l’incroyable capacité de ce peuple à convertir les puissances barbares au mode de vie chinois. Quelle est donc cette force ? Serais je également conquis ? Près de deux heures avant l’horaire d’embarquement, notre rame s’immobilise à la station Roissy - Charles de Gaulles. C’est ce qui s’appelle prendre une marge de sécurité … Cela nous permettra néanmoins d’assister à un événement inattendu. Alors que nous nous dirigions tranquillement vers le hall d’embarquement, nous sommes stoppés par un cordon de sécurité. Des vigiles bardés de talkie-walkie échangent d’énigmatiques messages. Soudain, un signal est donné et un bagage suspect est détruit au moyen d’explosifs. Nos tympans ont souffert ! Toutes ces émotions ouvrant l’appétit, nous avalons un sandwich avant de prendre notre correspondance pour Zurich.
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