Lundi 07 octobre 2002, Café La Selva, San Cristobal

« L’un des traits les plus étrange de la pensée des anciens mexicains, c’est sans doute qu’elle portait en elle même les éléments de sa propre fin. »

JMG Le Clézio, Le rêve mexicain


Le temps est variable sur San Cristobal. Les éclaircies alternent avec de sombres nuages précurseurs d’averses. Il est 10h et, après une bonne nuit de sommeil, nous sommes prêts à prendre du bon temps dans la ville. Une première halte au centre d’information touristique nous confirme qu’il n’y a aucun danger à aller seul dans les villages indiens alentours, mais que les explications d’un guide nous aideront à mieux apprécier notre visite. Ces conseils nous sont promulgués par une employée mexicaine dans un excellent français. Mon piètre accent espagnol aurait-il trahi ma nationalité ?

Nous faisons ensuite un crochet à la Casa de las Artesanias. Là, nous sommes quelque peu déçus par ce qui est proposé. Aussi décidons nous d’aller du côté du Covento Santo Domingo afin de chiner dans les étales des familles Chamulas. Nous en repartirons avec une série de bricoles dûment marchandées : statue de jaguar, reproduction de bas-reliefs maya à même une peau de vache, une écharpe brodée main et deux jolies « huipiles » brodées. Notre collation sera faite d’une comida corrida à base de soupe, de res milanesa y quesadilla et d’un jus de pastèque fort goûteux. Nous repassons à l’hôtel poser notre butin avant d’aller faire un tour dans un cyber café. Puis, nous entamons l’ascension vers le Cerro de Guadalupe  qui offre un joli point de vue sur la ville et les montagnes. Malheureusement, le ciel est noir et la lumière quasi absente. Nous continuons notre ballade dans les agréables rues de la ville coloniale avant de nous abriter au café La Selva pour éviter la bruine qui commence à tomber. C’est de là que je rédige ces quelques pages, dégustant un cappuccino au café du Chiapas. En sortant, dans l’une des nombreuses agences de voyage de la ville, nous réservons les services d’un guide pour la visite du village indien de San Juan Chamula et San Lorenzo Zinacantan. De retour à l’hôtel, je me vide l’esprit devant le Monday Night Football Game. Nous retournons dîner chez Emiliano’s moustache. Au menu, pour changer, tacos amiga ! J’ai eu les yeux plus grands que le ventre, qui est d’ailleurs prêt à exploser. Peut-être est-ce la musique romantique que produit un groupe local qui m’aide à terminer mon plat !

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