Dimanche 13 octobre 2002, Plage de Playa del Carmen

« Oui, je crois en une force qui dort dans la terre du Mexique. C’est pour moi le seul lieu du monde ou dorment les forces naturelles qui peuvent être utiles aux vivants »

Antonin Arthaud


C’est notre dernière journée de ballade avant un séjour de « farniente » au bord de mer. Au programme du jour s’annoncent la visite du site de Tulum, posé sur la mer des Caraïbes ainsi que la découverte de la Costa Maya.

La route qui traverse le Quintana Roo et nous mène de Chetumal à la Costa Maya est une interminable traînée de béton blanc qui file de façon rectiligne à travers la brousse locale. Heureusement, la monotonie théorique de parcours est rompue par les travaux de réfection d’une grande partie du tronçon. Nous avons désormais à faire à une piste de terre pleine de trous. C’est digne du Paris-Dakar ! La visibilité est quasi nulle et pour dépasser deux énormes camions citernes qui soulèvent des montagnes de poussière; mieux vaut fermer les yeux et prier. Nous arriverons tout de même au bout de nos peines et lorsque le tronçon redevient asphalte, je ressens comme une pointe de regret...

Tulum n’est plus bien loin désormais. Alors que nous garons notre véhicule sur le parking du site, la vue des nombreux cars de touristes nous inquiète quelque peu. Il est vrai que les ruines sont situées en pleine Riviera Maya, à moins d’une heure des principales stations balnéaires de la côte. Nos craintes étaient justifiées. Le site pullule de touristes en maillot de bain, venus se baigner dans l’eau turquoise des caraïbes tout en admirant les ruines mayas qui dominent la falaise. Tulum ne présente pas un grand intérêt d’un point de vue historique ou architectural, mais c’est son exceptionnelle situation sur le bord des caraïbes qui en fait sa renommée. A peine avons nous franchis les murailles de l’ancienne citée que le ciel se couvre : nous ne reverrons pas le soleil de toute la visite !

Fruit d’une civilisation Maya sur le déclin, les édifices de Tulum sont datées du XII au XVI ème siècle. L’inspiration Toltèque y est notable. Des remparts encadrent les restes de la cité. Laure fera son petit bain dans la crique de sable blanc au pied de Castillo, tandis que j’admire le manège d’un couple de pélicans déployant majestueusement leurs ailes avant de piquer dans la mer et d’en ressortir avec un poisson à travers le bec !

La trop forte fréquentation et la faible luminosité due aux conditions météo nous laisse un goût d’inachevé. Nous décidons de ne pas nous attarder et de partir à la découverte de la Costa Maya par les chemins côtiers. Ce devait être le paradis, il y a encore trente ans. Mais les constructions se sont accumulées, attirant une population majoritairement américaine. A l’heure du déjeuner, aux environs de Akumal, nous faisons une pause dans un bar « hype » fréquenté par des yankees en villégiature. La cuisine est savoureuse mais nous ne sommes plus vraiment au Mexique ! Allez, il ne nous reste plus qu’à filer sur Playa del Carmen pour finir notre périple ...

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